Et c’est reparti pour une 2ème journée de visites. Après une nuit bien revigorante et un petit-déjeuner à l’hôtel à 7h30 où nous n’avons pas encore osé tester les poissons (Nous avons opté pour un petit-déjeuner occidental), nous partons de l’hôtel en direction du château de Nijo.

La 1ère chose que l’on remarque, c’est le nombre de fleurs en or qui ornent la porte d’accès. Ce sont des chrysanthèmes qui sont les armoiries de la famille impériale.
Construit par Tokugawa Ieyasu en 1603, il est composé de 2 palais et est entouré de Jardins. Ce sont ces derniers que nous visitons en 1er.
Le jardin du Ni no Maru, dessiné par l’architecte Kobori Enshū est le 1er a s’ouvrir à nous. Il est incroyablement beau. Des arbres superbement taillés, des buissons fleuris, plein de mousse qui recouvre les pelouses. Le guide va malheureusement très vite, trop vite pour moi en tout cas je n’ai pas le temps de m’imprégner de la quiétude qui règne dans ce jardin.
Nous passons en suite au jardin Seiryū-en, qui est plus moderne que son prédécesseur. On retrouve tout ce qui fait le charme et la réputation des jardins zen japonnais (Maison de Thé, pierre, bassin, arbustes taillés parfaitement).

Nous arrivons très vite au château. Celui-ci servait de logement et de salle de réception pour le Shogun lors de ses déplacements à Kyoto.
Nous retirons nos chaussures et entrons à l’intérieur. La 1ère chose qui nous surprend est le bruit du plancher (dit plancher rossignol). Celui-ci est construit pour que chaque pas provoque le crissement des planches et sonne l’alerte en cas d’intrusion.
Au fur et à mesure que nous avançons dans le château les pièces étaient destinées à recevoir des invités de plus en plus prestigieux. Une salle spéciale dans la dernière aile du château était réservée à la famille impériale. Une pièce attenante aux appartements du Shogun était réservée pour toutes ses femmes.
Les pièces sont toutes cloisonnées avec de splendides portes coulissantes permettant d’en modeler la configuration selon le besoin. De nombreuses d’entre elles sont fermées afin de protéger les peintures de toutes dégradations. Beaucoup de peintures représentent des pins ou des tigres et sont attribuées à l’école Kanō.
Après 1h de visite, il est temps de reprendre le bus pour aller sur le lieu de la deuxième visite du matin le temple Kinkaku-ji

Dès l’entrée de ce nouveau temple on se trouve dans une grande foule de visiteurs. Au Japon c’est la période des sorties scolaires. La tradition étant très importante au Japon les sites culturels tels que les temples, les châteaux et les sanctuaires sont très prisés afin de transmettre l’histoire et les traditions aux plus jeunes.

On arrive assez vite au point d’intérêt de ce temple. Un étang au fond duquel se dresse le fameux Pavillon d’Or, qui comme son nom l’indique est recouvert de feuilles d’or fin à l’exception du rez-de-chaussée qui abrite de nombreuses reliques de Bouddha. Celui ci se reflète dans l’eau et se détache de par sa couleur du jardin qui l’entoure. En continuant le tour du jardin Mme se fait arrêter par un groupe d’écolier qui nous parle anglais et lui pose des questions sur sa provenance, ce qu’elle a découvert depuis son arrivée et les différentes spécialités locales qu’elle a ou souhaite goûter durant le séjour. Leur professeur n’est pas loin et c’est pour eux une occasion de pratiquer l’anglais en dehors de l’école. Heureusement ils étaient bien préparés et avaient sur eux un fascicule sur Kyoto avec des photos des différents sites et des différentes spécialités. Après une petite photo de groupe, nous sommes reparti avec un exemplaire de leur petit guide local.

Nous avançons dans les jardins et croisons deux travailleuses qui entretenaient le parc en ramassant les feuilles mortes. Elles étaient habillées en tenue traditionnelle et portaient un sac de feuilles sur leur dos courbé. On aurait dit des personnages tout droit sortis du passé. Des pierres sculptées avec au centre un bol attire notre attention. Des enfants essayent de viser le bol avec de petites pièces. Nous supposons que c’est un rituel de chance. En tout cas si on arrive à mettre la pièce dans le bol ça ne peut apporter que du positif.
Le tour se termine par un lieu de rituel. Bougies, bâton d’encens et prières s’élèvent au son des cloches. Comme dans la plupart des sites, petit passage devant la boutique de souvenirs que nous évitons afin de profiter du ballet de visiteurs. Nous croisons tout un groupe habillé en costume traditionnel et en kimono. Nous nous intéressons aussi à l’immense rangée de distributeurs de boissons et de glaces qui s’étend devant nous. Il y a de la glace au thé vert. Il faudra que nous testions ça avant de partir.
Nous partons ensuite pour les jardins secs du Temple Ryōan-ji.

Heureusement il y a moins de monde et les jardins sont très reposants. Nous montons directement au temple en longeant un immense étang recouvert de nénuphars, afin de faire la visite du jardin zen. Comme dans beaucoup de temples, nous laissons nos chaussures à l’entrée et nous dirigeons vers le jardin zen. Construit au 15ème siècle, il est encerclé par 2 murets et le temple. Sur environ 200 m2 de sable sont disposées 15 pierres, entourées de mousse. Les 15 pierres peuvent être visibles toutes ensemble d’un seul point du jardin. Aucune feuille et aucune trace de pas ne viennent troubler les stries horizontales dessinées sur le sable et les circulaires autour des pierres.

Nous descendons dans le jardin et remarquons que les branches des arbres sont retenues par d’immenses perches en bois qui servent de tuteur pour soutenir les grosses branches mais permettent aussi d’orienter la pousse de celles-ci. En montant nous avions remarqué un tout petit passage entre 2 bosquets le long de l’étang. Celui-ci donne sur une petite presqu’île avec une jolie torii rouge et une vue imprenable sur les nénuphars. Des écoliers nous rejoignent avec leur professeur qui leur montre comment jeter des petits cailloux sur le haut de la porte avec pour but de faire rester le caillou au sommet. Cette visite fut assez agréable en fin de matinée pour ralentir le rythme et retrouver une certaine quiétude..

Une fois la visite des jardins terminée, il est temps pour nous de partir nous restaurer. Ce midi c’est Tempura (assortiment de beignets). Comme dans tous les restaurants depuis le début, cette spécialité est accompagnée d’une multitude de petits plats souvent à base d’algue, de tofu ou d’amidon. Une fois restaurés, nous sommes prêts à repartir pour la suite des visites.

Nous partons en premier voir l’extérieur du temple Heian-jingū, un temple shintoïste du 19ème siècle. Une immense porte shintoïste ouvre l’entrée du temple sur notre droite et nous découvrons de l’autre coté le sanctuaire. Notre guide nous emmène sur un petit point d’eau à l’entrée du sanctuaire et nous en explique son rôle. C’est un Tsukubai, un bassin qui sert à se purifier les mains et la bouche avant la cérémonie à l’aide d’une louche. Il nous invite a essayer, ce qui compte tenu de la chaleur est appréciable. La cour du temple est très vaste et comprend de nombreux points pour déposer des prières (sous forme de tablette ou de papier à nouer). Notre guide nous explique aussi la méthode pour faire une prière dans le sanctuaire en respectant les coutumes shintoïste. Nous pouvons observer pas mal de personnes venant prier et effectuer ce rituel.

Nous partons assez rapidement pour la suite et plus particulièrement le temple Kiyomizu-dera.

Le bus nous laisse au bas du site et nous devons monter par une rue commerçante avant d’arriver au temple. Il y a beaucoup de monde et il est très difficile d’avancer, surtout en groupe sans se perdre. Nous arrivons au pied des escaliers du temple et nous pouvons avoir une vue globale de l’ensemble construit à flanc de montagne. C’est un ensemble de temples (bouddhistes et shintoïstes). Le site s’articule autour du bâtiment principal célèbre pour sa plateforme soutenue par de nombreux piliers. Selon la légende, survivre après avoir sauté de celle-ci entraînerait la réalisation de notre vœu. De ce temple nous avons une belle vue sur Kyoto. De nombreuses japonaises sont venues prier, la plupart habillées en kimonos (surement loués pour l’occasion) ce qui donne une multitude de couleur dans l’enceinte du temple. Cette visite étant libre, nous faisons rapidement le tour du bâtiment et nous avançons très vite en direction des jardins afin de retrouver un peu de tranquillité. Nous avions aperçu de loin la tour Koyasu. Nous faisons donc le détour par les jardins afin de s’en approcher et sur le retour passons par la chute d’eau “Otowa-no-taki”. De cette chute sort trois tuyaux. La tradition veut qu’il faut boire une coupelle de cette eau car elle aurait des propriétés thérapeutiques (santé, longévité et succès dans les études).

Pour la suite nous abandonnons le bus et partons à pied dans Kyoto.

Kyoto et particulièrement le district de Gion est une une zone réputée pour ses geishas. Nous descendons donc à travers les rues de la ville ce qui nous permet de voir comment sont construites les habitations. Les constructions sont de styles très variés mais on retrouve beaucoup de constructions de style japonais traditionnel et de point de prière. L’innombrable quantité de câble électrique qui traversent les rues, gâche un peu la beauté du paysage.
Avant d’arriver sur Gion, nous passons par le temple (et oui encore un) “Yasaka-jinja” dédié à “kami Susa-no-o”, dieu de la mer. Celui-ci est aussi surnommé “Sanctuaire de Gion”. Il sert d’accès au district de Gion mais aussi au parc Maruyama ou l’on peut assister à ohanami, la floraison des sakura (Malheureusement ce n’est pas la bonne période).
Nous arrivons sur Gion mais malheureusement les Geishas ne sont pas de sortie et la rue principale est assez calme. Notre guide nous indique qu’il est plus intéressant de venir plus tard en soirée afin que le quartier soit plus dynamique.
Une fois le quartier traversé nous reprenons le bus afin de retourner à l’hôtel et se reposer avant d’aller manger. Après le repas nous faisons un tour dans la gare afin d’en découvrir son architecture et ses escaliers lumineux. Nous avons de celle-ci une belle vue sur la Kyoto Tower.

Demain c’est journée libre. Nous passons donc le reste de la soirée à planifier nos visites et nos trajets pour le lendemain.

Les photos:

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