« Si nous pouvions revivre 52 avant Jésus-Christ
Dans ces heures héroïques sur le plateau de Gergovie
Quand César au beau fixe pris la raclée de sa vie
Vercingétorix lança ce chant magique «
C’est bon vous l’avez en tête maintenant (Wazoo – La manivelle pour les autres)??
Pas de plage cette année mais des vacances non moins dépaysantes et je suppose qu’avec la chanson vous avez déjà découvert la destination.
Je vous emmène sur les traces de mon enfance. Direction l’Auvergne et plus précisément le Puy de Dôme.
Mais c’est où?
L’Auvergne (enfin maintenant Auvergne-Rhône-Alpes) est une région de France située au cœur du Massif central avec un grand passé historique.
Elle fut nommée ainsi en hommage au peuple gaulois des Arvernes dont la réputation n’est plus à faire.
Le puy de Dôme quant à lui est un département dont le nom provient d’un volcan endormi de la chaîne des Puys.
Le chef-lieu de celui-ci est Clermont-Ferrand, une petit bourgade de plus de 143 000 habitants.
Nous sommes en pleine chaîne des Puys (80 volcans sur plus de 45 km) les paysages ainsi que les activités sont donc très variés.
on peut passer de la plaine à la montagne en quelques minutes.
Ce paysage magnifique (si si vous allez voir a été inscrit à l’Unesco le 2 juillet 2018.
Nous allons donc partir sur les routes de ce département afin d’en découvrir quelques points attractifs alors attachez vos ceintures c’est parti!!!
Notre 1ere étape est le Puy Pariou ainsi que le Puy de Clierzou
Pour cela direction l’ancien camp militaire de la Fontaine du Berger (créé en 1874 et abandonné en 1996).
De là, la forêt nous amène au pied du col et il nous reste plus qu’à monter les 1 199 mètres jusqu’au sommet.
La partie forêt est agréable et la monté du col se fait sans soucis même si celle-ci est bien raide.
Heureusement, une fois arrivés au col, un chemin en bois nous accompagne jusqu’au sommet (créé en 2005 pour guider les marcheurs et ralentir l’érosion).
Une fois au sommet la vue est spectaculaire.
D’un côté nous avons face à nous le Puy de Dôme, qui trône là, imposant, malgré la distance.
De l’autre côté la chaîne des Puys qui s’étend à perte de vue sur des paysages verdoyants.
Nous avons aussi une belle vue sur le cratère conique du Puy Pariou car c’est lui aussi un volcan (âgé de 8000 ans).
Petite anecdote, vous pouvez retrouver ce volcan sur les bouteilles de Volvic.
Nous redescendons par l’escalier puis partons en direction de notre prochaine étape, le Puy de Clierzou.
Nous n’avons pas à aller bien loin car c’est le volcan d’à côté.
Bien qu’il ne soit pas indiqué au niveau du col, il suffit de suivre le chemin s’enfonçant dans la forêt et les volcans afin de tomber dessus.
Nous empruntons le seul et unique chemin escarpé afin de monter au sommet et aussi de passer par les grottes Gallo-Romaines dues à l’exploitation de la pierre pour la construction du temple de mercure (on reviendra dessus).
Au sommet, la vue est assez similaire à celle du Pariou. En revanche la vue sur le Puy de Dôme à travers les ouvertures des grottes est juste à couper le souffle.
Après plusieurs photos, nous repartons direction le parking. Nous ne sommes qu’à quelques Km du Puy de Dôme mais préférons lui réserver sa propre sortie.
2eme sortie, après les pentes vallonnées de la chaîne des Puys, direction les pentes escarpées de cette même chaîne.
Direction le Lac de Guéry à 1 heure de Clermont Ferrand. On se gare au col, le lac n’étant qu’à quelques mètres.
Là, de nombreuses randonnées sont disponibles et en hiver, il y a aussi des pistes de ski et des sorties en chiens de traîneau.
Petit plus vous pouvez aussi réserver un des cabanage du Guéry afin de profiter du coin sur plusieurs jours.
De là, nous prenons une des randonnées passant par les bords du lac ainsi que par la cascade des mortes du Guéry.
Le Lac de Guéry est un lac naturel formé par une coulée de lave basaltique. Il est considéré comme le plus haut des lacs d’Auvergne.
Bien que proche de la route il règne une tranquillité absolue, surtout de bon matin. Nous avons même la surprise de découvrir de nombreux campements au pied du Lac (Surtout avec l’orage survenu pendant la nuit).
La montée à la cascade est elle, beaucoup plus raide que celle du Puy de Pariou mais au détour d’un tournant nous trouvons enfin le belvédère ainsi que la vue sur la cascade. Celle-ci projette les eaux du ruisseau des “Mortes du Guéry” quelques mètres plus bas dans le Lac.
Nous continuons notre balade à travers la forêt domaniale du Guéry. Ayant dû monter pour voir la cascade, nous sommes maintenant assez en hauteur pour avoir une vue bien dégagée sur les monts autours. On peut donc apercevoir le Puy de l’Ouire ainsi de celui de May.
On remarque vite que la silhouette des monts est plus agressive, plus découpée que celle du Pariou et du Puy de Dôme. On se sent vraiment perdu en pleine nature.
Après avoir grimpé un peu plus et profité de la vue nous terminons notre boucle afin de retourner au parking.
De là nous enchaînons par sa proximité avec le lac de Servières.
C’est lui aussi un lac volcanique. Il est entouré de forêts et s’ouvre en direction des monts.
Ancienne propriété Michelin ( Domaine de pêche), il est acheté récemment pour en faire un espace naturel sensible.
Le tour du lac se fait assez rapidement (40 minutes) mais se fait en toute tranquillité dans un cadre assez agréable.
De là il est possible de partir explorer les monts proches grâce au départ de 2 chemins de grande randonnée.
Pour la 3eme sortie, il est enfin temps d’aller voir le maître des lieux, le Puy de Dôme, considéré comme le plus haut sommet de la chaîne des Puys avec ses 1465m.
Contrairement aux autres balades, celle-ci se mérite. Il est possible de monter au sommet via le train du Panoramique des Dômes mais cela enlèvera le charme de découvrir la vue qui s’offre progressivement à nous.
D’ailleurs je dirais même très progressivement. En effet en partant de Clermont-Ferrand super tôt le matin, le Puy n’est pas du tout visible car étant complètement dans la brume. Arrivés sur le parking, celui-ci est toujours dans la brume.
Nous attaquons donc la montée en espérant pouvoir admirer le paysage. Du parking, nous prenons donc le chemin des muletiers qui même s’il est large, impose de parcourir ses 2 kilomètres et ses 365 mètres de dénivelé.
Il serait le chemin d’accès des pèlerins au sommet du Puy de Dôme au surtout au temple de Mercure.
Il nous a fallu une heure pour monter s’arrêtant régulièrement pour admirer le paysage se découvrir au fur et à mesure que le vent retirait la brume. S’il n’y a personne en montée, nous faisons quelques arrêts pour laisser passer les coureurs du Trail des volcans qui descendaient du sommet.
L’avantage d’être parti tôt, c’est qu’il n’y a encore personne au sommet, le train n’étant pas encore en marche. Nous pouvons donc faire le tour et admirer la vue sur la plaine et la chaîne des Puys.
Il est temps de faire le tour des lieux. Au sommet, vous pouvez découvrir un premier bâtiment qui abrite un poste militaire géré par l’armée servant de poste de télécommunication ainsi qu’un laboratoire météorologique.
Seule une partie est visible le reste étant souterrain.
Ces bâtiments ont été agrémentés en 1956, un pylône de 73 mètres servant à la diffusion des programmes audiovisuels.
La surprise que nous pouvons avoir est de tomber nez à nez avec un temple Gallo-Romain, le temple de Mercure.
Son nom lui vient de la découverte d’une citation lors de fouilles en 1874 « NUM[inibus] AUG[ustorum] ET DEO MERCURI DUMIATI MATUTINIUS VICTORINUS » traduite en « Au nom d’Auguste et au dieu Mercure du dôme, Matutinius Victorinus ».
Il n’en fallut pas plus pour savoir à qui il était dédié.
Lors de sa construction (1er Siècle), les Gallo-Romains souhaitaient que celui-ci soit visible de très loin d’où le choix de cet emplacement.
Ce sommet est vraiment un espace hors du temps de par son histoire et la tranquillité qu’il y règne et la vue qu’il offre. C’est un incontournable de la région à faire.
Nouvelle balade mais cette fois nous sortons (presque) de la nature pour aller faire un peu de vélo. Par contre pas n’importe quel vélo, du vélorail.
Le vélorail, c’est un parcours sur une ancienne (de préférence) voie ferrée, effectué en cyclo-draisine (chariot posé sur les voies et propulsé par des pédaliers)
Il y a autour de nous 5 sites ou nous pouvons faire du vélorail. Nous choisissons celui du viaduc des fades pour la vue qu’il offre et son histoire.
Afin de relier Clermont-Ferrand à Montluçon, la solution de construire un pont pour traverser la Sioule est retenue. Il faudra compter près de 10 ans pour voir cet ouvrage aboutir.
En 2007 la SNCF décidera d’arrêter l’exploitation de ce tronçon pour raisons de sécurité dues au manque d’entretien du viaduc.
Lors de son inauguration il était considéré comme le plus haut pont du monde (133 m).
C’est une activité très prisée, il faut donc bien penser à réserver en amont.
Après quelques conseils sur le fonctionnement des cyclo-draisine et du parcours, nous partons en direction du viaduc de Fades.
Après 7,5 Km à travers la foret et 3 tunnel (dont un de plus de 300m complètement dans le noir sans visibilité) nous arrivons enfin sur le viaduc.
La vue est agréable, d’un côté sur la vallée de la Sioule et de l’autre sur le barrages des Fades.
Après avoir soufflé un moment, admiré la vue et pris quelques photos, il est temps de repartir. Si l’aller est en descente, les 7,5 Km du retour sont donc en montée et l’assistance électrique est appréciable.
Même si l’activité est super sympa, nous n’avons pas vraiment pu observer le viaduc.
Nous partons donc pour le barrage des Fades afin d’avoir une belle vue sur celui-ci.
Une fois admiré nous partons chercher un peu de fraîcheur pour pouvoir déjeuner. Et quoi de mieux qu’un Gour pour pouvoir se rafraîchir. Direction donc, à quelques minutes de là, le gour de Tazenat.
C’est lui aussi un lac d’origine volcanique niché au cœur du cratère d’un volcan. Avec 700 M de diamètre et 66 M de profondeur, celui-ci propose une balade assez agréable en sous-bois ainsi qu’une petite base de loisir.
Restons dans la nature pour cette nouvelle excursion sur le plateau dit des Côtes de Clermont.
C’est un peu le « Central Park » local. On est vraiment au pied de la ville (avec d’ailleurs une belle vue sur celle-ci) et on peut profiter du paysage grâce à de nombreux sentier.
Nous faisons sur ce plateau une randonnée de 10km entre champs, vigne et monument historique avec toujours en ligne de mire le Puy de Dôme.
En effet, une des curiosités de ce plateau est la présence de vestiges archéologiques. Lors de fouilles en 1950 il a été mis à jour les restes d’un oppidum gaulois, d’un temple gallo-romain et d’une villa.
En redescendant, nous nous arrêtons au bassin de la vallée du Bédat afin de nous réhydrater un peu.
C’est un bassin construit en tant que bassin d’orage mais il offre aussi un plan d’eau permanent de 37 000 m3.
La végétation y est abondante et il est agréable de s’y arrêter quelques instants.
Il est même possible de tomber sur un ragondin profitant de la tranquillité pour nager un peu.
Les excursions en nature sont finie pour cette fois. Direction maintenant un des plus beau village de France, Montpeyroux
Niché sur une colline au bord de l’autoroute, nous tombons sur un charmant village médiéval construit autour d’un donjon du xiiie siècle
La majorité des maisons sont construites à partir d’arkose, pierre dont l’extraction était faite sur place (On peut d’ailleurs voir les restes d’une carrière à l’entrée du village).
Il est possible d’admirer les vestige du château dont la montée au sommet de la tour du offre une vue sur les villages aux alentours, la vallée de l’Allier et la chaines des Puys.
On peut aussi observer les reste d’une porte fortifiée, les vestiges des remparts ainsi qu’une église datant de 1832 construite elle aussi en arkose.
En venant dans le Puy de Dôme ,l’hérésie de serait de ne pas visiter Clermont-Ferrand.
Située au pied des volcans d’Auvergne, cette ville vous fera voyager grâce à son centre historique avec des rues bordée de maisons romanes, d’hôtels particuliers, de maisons à pans de bois…
Point culminant de la ville, la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de style gothique reconnaissable à sa couleur anthracite issue de la pierre noire de Volvic.
De nombreux jardin et musées seront aussi à votre disposition (musée d’art Roger-Quilliot, le musée Bargoin, le jardin Lecoq et l’Aventure Michelin)
Sans oublier d’aller prendre un verre sur la place de Jaude, lieu de rassemblement intemporel des clermontois le tout sous l’œil de Vercingétorix dont les aventures sont connues de tous.
Petit bonus auvergnat.
La région est aussi réputée pour sa nourriture, que ce soit pour ses fromages (Saint-Nectaire, Cantal) que ses plats (truffade).
Si vous aimez la viande et la charcuterie il ne faut pas manquer la ferme des cochons heureux.
Elevage porcin en plein air (Mangalitza, Berkshire, Bazna) tout est fait par les propriétaires, de l’élevage à vente en passant par la transformation.
Une seule promesse, pas ajout de colorant, conservateur, lactose, sel nitrité. La charcuterie est fabriquée à l’ancienne avec du sel, du poivre et des herbes aromatiques.
Il est possible de visiter la ferme le dimanche matin et de faire le plein du frigo pour le séjour.
Mention spéciale pour les saucisses au piment, les terrines et la porchetta.
C’est tout pour cette fois. J’espère vous avoir donné envie de visiter cette région magnifique.
Surtout qu’il y a plein d’autre chose à faire et à voir (Gergovie, Vulcania, Vichy, Volvic, le Sancy, le stade Marcel Michelin, Musée Michelin…) et il y en a pour tous les goûts.
Alors n’hésitez pas à aller arpenter tous ces sentiers qui n’attendent que vous.
Sites:
La ferme des Cochons Heureux – http://lafermedescochonsheureux.fr/
Clermont-Ferrand – https://clermont-ferrand.fr/
Puy de Dôme – https://volcan.puy-de-dome.fr/accueil.html
Auvergne Tourisme – https://www.auvergne-destination-volcans.com/
Vélorail des Fades – https://www.ecoloisirs.fr/nos-sites/velorail-electrique-des-fades
Le reste des photos: